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Position officielle du gouvernement français sur l'espéranto Si vous avez d'autres informations pour compléter cette page, utilisez le lien "kontakto" sur la page d'accueil. 13 janvier 2000 : Sénat : Introduction d'une épreuve facultative " espéranto " au baccalauréat : réponse Ministère de dépôt: Education Sénat : Question écrite N° 18879 du 23/09/1999 page 3123 avec réponse posée par FISCHER (Guy) du groupe CRC. M. Guy Fischer appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la campagne de pétitions engagée par le mouvement espérantiste, en vue de voir cette langue admise comme option facultative au baccalauréat. Langue écrite et parlée depuis plus d'un siècle, l'espéranto possède une grammaire régulière, un vocabulaire d'une grande richesse issu notamment du latin et une structure qui la rend aisée à assimiler. Son apprentissage se développe régulièrement bien au-delà des frontières européennes, en faisant un instrument de communication démocratique et peu coûteux, susceptible de servir la cause de l'amitié et de la coopération entre les peuples. Cette langue lui semblant remplir tous les critères justifiant son admission au rang d'option facultative aux épreuves du baccalauréat, il lui demande de bien vouloir accéder à la demande qui lui a été présentée. Ministère de réponse: Education - Publiée dans le JO Senat du 13/01/2000 page 120. Réponse. - Quarante-quatre langues vivantes étrangères peuvent être choisies par les candidats au baccalauréat, soit au titre des épreuves obligatoires, soit au titre des épreuves facultatives. Avec un tel éventail, le système éducatif français est l'un de ceux qui en Europe et dans le monde proposent aux familles les choix les plus ouverts. Il permet notamment, au travers de l'enseignement de l'anglais, de l'allemand et de l'espagnol, qui sont les trois langues les plus communément étudiées par les élèves au collège et au lycée et les plus fréquemment choisies par les candidats au baccalauréat, de rendre plus aisée la communication au sein de l'Union européenne et dans le monde. Cet éventail représente par ailleurs une très lourde charge en terme d'organisation de l'examen qu'il ne saurait être question d'accroître par l'ajout d'épreuves supplémentaires. Pour toutes ces raisons, il n'est pas envisagé d'introduire une épreuve d'espéranto au baccalauréat. 30 décembre 1999 : Réponse du ministre de l'Éducation nationale Claude Allègre au sénateur Bernard Fournier (Journal Officiel, 30 décembre 1999. Article 18989) et aux députés Michel Bouvard, François Rochebloine, Jean-Paul Dupré et Louis Guédon (Journal Officiel, 10 janvier 2000. Article 36838 concernant aussi les questions des trois premiers députés : articles 29792, 35911, 36801) Sénat : Question écrite N° 18989 du 30/09/1999 page 3192 avec réponse posée par FOURNIER (Bernard) du groupe RPR : réponse Sénat : Option " espéranto " au baccalauréat M. Bernard Fournier appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la question de la création d'une option facultative " espéranto " au baccalauréat. L'UNESCO a voté plusieurs résolutions en faveur de cette langue auxiliaire, et la Société des nations avait dès 1921 manifesté son intérêt pour l'espéranto. Une telle mesure serait de nature à encourager les jeunes vers la pratique de cette langue et la placer aux côtés des 50 options facultatives élargirait plus encore le choix des lycéens. Il le remercie donc de lui indiquer si le Gouvernement est favorable à cette mesure. Réponse : Quarante-quatre langues vivantes étrangères peuvent être choisies par les candidats au baccalauréat, soit au titre des épreuves obligatoires, soit au titre des épreuves facultatives. Avec un tel éventail, le système éducatif français est l'un de ceux qui en Europe et dans le monde proposent aux familles les choix les plus ouverts. Il permet notamment, au travers de l'enseignement de l'anglais, de l'allemand et de l'espagnol qui sont les trois langues les plus communément étudiées par les élèves au collège et au lycée et les plus fréquemment choisies par les candidats au baccalauréat, de rendre plus aisée la communication au sein de l'Union européenne et dans le monde. Cet éventail représente par ailleurs une très lourde charge en termes d'organisation de l'examen qu'il ne saurait être question d'accroître l'ajout d'épreuves supplémentaires. Pour toutes ces raisons, il n'est pas envisagé d'introduire une épreuve d'espéranto au baccalauréat." décembre?? 1999 (JOAN) : Question écrite 40073 de M. ASCHIERI, député des Alpes Maritimes (Verts) M. Aschieri appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la reconnaissance au sein du système éducatif français de l'espéranto dont l'intérêt universaliste et pédagogique a été maintes fois démontré et dont l'Unesco souligne la valeur pour les échanges culturels internationaux. Au moment où le gouvernement s'engage dans la reconnaissance des langues régionales... cette langue mérite une meilleure prise en compte en France. Que fera le gouvernement ? 11 novembre 1999 (JOAN) : Question écrite 36838 de M. Louis GUEDON, député de la Vendée (RPR) M. Louis Guédon appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation suivante : l'intérêt universaliste et pédagogique de l'Espéranto a été maintes fois démontré et l'Unesco a souligné sa valeur au sein des échanges culturels internationaux. Ne peut-on légitimer l'enseignement de l'espéranto conformément aux vœux exprimés par les différentes composantes de la représentation nationale et inscrire cette langue au titre des options facultatives du baccalauréat. 1er novembre 1999 (JOAN) : Question écrite 36801 de M. Jean-Paul DUPRE, député de l'Aude (au nom du groupe socialiste) Enseignement secondaire (programmes - espéranto) M. Jean-Paul Dupré appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le problème de la reconnaissance de l'"espéranto". Cette langue auxiliaire internationale, dont les qualités linguistiques et sociales sont aujourd'hui assez connues à travers le monde, a fait l'objet de recommandations éducatives de l'UNESCO. S'appuyant notamment sur ces recommandations, certaines associations de défense de l'espéranto proposent que cette langue soit admise en option facultative au baccalauréat sur le même principe que les langues régionales. Il lui demande de bien vouloir lui faire part de son analyse quant à cette proposition et de ses intentions en la matière. octobre 1999 (JOAN) : Question écrite N° ?? de M. François Rochebloine, député de la Loire (UDF) M. François Rochebloine attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le statut de la langue internationale Espéranto. Il demande quels sont les obstacles qui pourraient s'opposer à sa véritable reconnaissance en France. S'agissant plus spécifiquement de son enseignement, il souhaiterait savoir si cette langue auxiliaire internationale pourrait figurer parmi les options du baccalauréat. 30 septembre 1999 : Question écrite N° 18989 du 30/09/1999 page 3192 de Bernard FOURNIER (RPR) Sénat : Option " espéranto " au baccalauréat M. Bernard Fournier appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la question de la création d'une option facultative " espéranto " au baccalauréat. L'UNESCO a voté plusieurs résolutions en faveur de cette langue auxiliaire, et la Société des nations avait dès 1921 manifesté son intérêt pour l'espéranto. Une telle mesure serait de nature à encourager les jeunes vers la pratique de cette langue et la placer aux côtés des 50 options facultatives élargirait plus encore le choix des lycéens. Il le remercie donc de lui indiquer si le Gouvernement est favorable à cette mesure. Réponse : 30 décembre 1999 26 septembre 2000 : intervention de Lionel Jospin, premier ministre, intervention à Hong-Kong devant les étudiants, Adresse : Monsieur le Premier Ministre // 57, rue de Varenne // 75007 Paris // France - Nous avons finalement besoin d'une langue pour la communication universelle et comme ça ne sera pas l'espéranto, un langage que certains avaient voulu inventer à partir de toutes les langues, ce sera sans doute l'anglais. Mais consolons-nous: comme l'anglais sera utilisé par tous, c'est une langue qui sera malmenée et qui perdra sa beauté originelle, alors que la langue chinoise et la langue française garderont leur pureté, mais il ne faut pas que ce soit une pureté de laboratoire. Vous aurez besoin d'une deuxième langue étrangère, après l'anglais, je vous conseille de choisir le français. 23 septembre 1999 : QUESTION ECRITE N° 18879, page 3123, de Guy FISCHER, sénateur communiste du département du Rhône, Vice-président de la Commission des Affaires Sociales du Sénat au Ministre de l'Éducation Nationale Introduction d'une épreuve facultative "Espéranto" au baccalauréat M. Guy FISCHER appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, sur la campagne de pétitions engagée par le mouvement espérantiste, en vue de voir cette langue admise comme option facultative au baccalauréat. Langue écrite et parlée depuis plus d'un siècle, l'Espéranto possède une grammaire régulière, un vocabulaire d'une grande richesse issu notamment du latin et une structure qui la rend aisée à assimiler. Son apprentissage se développe régulièrement bien au-delà des frontières européennes, en en faisant un instrument de communication démocratique et peu coûteux, susceptible de servir la cause de l'amitié et de la coopération entre les peuples. Cette langue lui semblant remplir tous les critères justifiant son admission au rang d'option facultative aux épreuves du baccalauréat, M. Guy FISCHER demande à M. le ministre de l'éducation nationale de la recherche et de la technologie, de bien vouloir accéder à la demande qui lui a été présentée. 22 septembre 1999 : lettre (BDC/SC/125729) de M. Claude ALLEGRE, ministre de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie à Mme Sylvie ANDRIEUX, députée des Bouches-du-Rhône Madame la Députée, chère amie, J'ai bien reçu votre courrier du 15/9/99, concernant les possibilités d'admettre l'espéranto en option facultative au baccalauréat. J'ai pris bonne note de l'intérêt que vous portez à ce dossier dont j'ai prescrit un examen attentif au service compétent. Vous aurez bien évidemment connaissance de la suite qu'il aura été possible de réserver à votre démarche. Je vous prie d'agréer, Madame la Députée, chère amie, l'expression de mes sentiments les meilleurs. Claude ALLEGRE 5 septembre 1999 : déclaration de M. Jospin, premier ministre devant des étudiants à Hong Kong ... Nous avons finalement besoin d'une langue pour la communication universelle et comme ce ne sera pas l'espéranto, un langage que certains avaient voulu inventer à partir de toutes les langues, ce sera sans doute l'anglais. ... Mais nous savons que l'anglais est de plus en plus malmené à cause de cet usage international un peu sauvage... alors que nos langues chinoise et française auront l'avantage de rester pures, ce qui doit motiver leur apprentissage... 16 juillet 1999 : lettre (BDC/SC/118554) de M. Claude ALLEGRE, ministre de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie à M. Georges COLOMBIER, député de l'Isère Monsieur le Député, J'ai bien reçu votre courrier du 9/7/99, référencé GC/99.07.126EC/RE. J'ai pris bonne note de l'intérêt que vous portez à ce dossier dont j'ai prescrit un examen attentif au service compétent. Vous aurez bien évidemment connaissance de la suite qu'il aura été possible de réserver à votre démarche. Je vous prie d'agréer, Monsieur le Député, mes salutations les meilleures. Claude ALLEGRE 21 juin 1999 : Lettre de Claude ALLEGRE, ministre de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie à M. Louis Besson, Secrétaire d'Etat au Logement Cher ami, J'ai bien reçu ta lettre du 8 mai 1999. Les avocats de l'Espéranto m'ont adressé de nombreux messages et ont été reçus par l'un de mes conseillers. J'attache une grande importance à l'enseignement des langues vivantes étrangères et nationales, mais il n'est pas possible d'envisager à l'heure actuelle la création d'une option supplémentaire au baccalauréat.Très amicalement Claude ALLEGRE 10 mai 1999 (JOAN) : Question écrite 29729 de M. Michel Bouvard, député de Savoie (RPR) M. Michel Bouvard appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'intérêt de l'espéranto au titre des options facultatives de langue pour l'épreuve du baccalauréat. Au moment où le gouvernement s'engage dans la reconnaissance des langues régionales, l'espéranto, qui constitue une démarche originale et compte de nombreux pratiquants dans le monde, mérite une prise en compte au niveau culturel, ainsi que l'a déjà fait l'Unesco, qui en serait conforté. Quelle suite entend-on donner à cette démarche ? 31 mars 1999 : Audition de M. Claude Hagège, professeur au Collège de France, sur la politique linguistique en Europe par la COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES de l'ASSEMBLÉE NATIONALE, séance de 10 heures, sous la présidence de M. Jack Lang. ...(...)... L'anglo-américain est devenu un espéranto de facto. On pourrait s'en réjouir mais sa prédominance a des conséquences culturelles et économiques défavorables aux pays non anglophones. L'Europe s'est en quelque sorte fait "hara kiri" en acceptant l'aide des Etats-Unis. Depuis, son territoire est largement ouvert à l'anglo-américain. Sans être espérantiste lui-même - il estime qu'une langue fabriquée ne contient pas suffisamment d'objets culturels - M. Claude Hagège a rappelé que le souhait des promoteurs de l'espéranto était qu'une langue fût utilisée dans le monde entier sans porter les valeurs d'un pays en particulier. Tel n'est pas le cas de l'anglo-américain, langue de la plus grande puissance du monde. Depuis le déclin de l'Union soviétique, qui constituait un autre pôle d'attraction-répulsion, l'influence de cette langue est de plus en plus forte. La seule réponse valable à cette évolution réside dans une éducation multilingue précoce. ...(...)... 16 avril 1998 : Sénat : Enseignement de l'espéranto : réponse Ministère de dépôt: Enseignement scolaire Sénat :Question écrite N° 03499 du 16/10/1997 page 2776 avec réponse posée par TERRADE (Odette) du groupe CRC. Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur la proposition de loi no 96-485 du Sénat relative à l'enseignement de l'espéranto. Elle lui fait remarquer que la langue internationale espéranto est aujourd'hui parlée et écrite dans la plupart des pays du monde. En outre, elle sert à une intercommunication remarquable, que la communauté espérantiste a développée par ses traditions et son histoire. Par sa régularité, sa souplesse, sa richesse linguistique et culturelle, son caractère propédeutique, l'espéranto est une langue-pont, dont l'UNESCO a reconnu toute l'utilité par trois résolutions déjà. Elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour que l'espéranto soit ajouté à la liste des langues étrangères sur lesquelles peuvent porter les épreuves du baccalauréat et quelle concertation avec les associations concernées elle mènera afin d'introduire l'étude de l'espéranto dans le second degré. Ministère de réponse: Enseignement scolaire - Publiée dans le JO Senat du 16/04/1998 page 1253. Réponse. - Le développement de la connaissance et de la maîtrise des langues vivantes constitue une des priorités constantes du ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. En l'état actuel des choses, l'organisation du collège prévoit l'introduction progressive de deux langues vivantes. L'étude d'une langue vivante étrangère est obligatoire en classe de sixième. L'enseignement d'une deuxième langue vivante débute en quatrième et y sera assuré pour tous les élèves à partir de la rentrée scolaire 1998. Avec douze langues offertes au choix des élèves au collège - anglais, allemand, espagnol, italien, russe, portugais, arable littéral, hébreu moderne, chinois, japonais, néerlandais, polonais -, auxquelles s'ajoutent pour le lycée le danois, le grec moderne et le turc, le système éducatif français est l'un de ceux qui, en Europe et dans le reste du monde, proposent aux familles le choix le plus ouvert, et il paraît peu justifié d'en accroître encore la diversité. Par ailleurs, l'absence du support littéraire, historique ou géographique comparable à ceux d'une langue classique ou vernaculaire n'a pas permis de retenir l'espéranto au nombre des langues susceptibles d'être présentées aux examens. Pour ces motifs, il ne paraît pas opportun de donner une suite favorable à la proposition de loi no 96-485 du Sénat relative à l'enseignement de l'espéranto. Cette position n'exclut en aucune manière la possibilité laissée aux établissements scolaires d'organiser, sur leurs moyens propres et dans le cadre d'activités complémentaires, une initiation à l'espéranto. 1er décembre 1997 : Question écrite 7031. Enseignement (programmes - espéranto). M. Jack Lang appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la promotion de l'enseignement de l'espéranto, langue à portée universelle, dans les établissements scolaires français. Compte tenu de son développement dans bon nombre de pays de l'Union européenne et dans le cadre de l'élargissement futur de la Communauté, il souhaite savoir les mesures que prendrait le Gouvernement pour favoriser son expansion en tant que langue auxiliaire de communication. Réponse - le 16 avril 1998.16 octobre 1997 : Sénat : Enseignement de l'espéranto : question Ministère de dépôt: Enseignement scolaire Sénat :Question écrite N° 03499 du 16/10/1997 page 2776 posée par TERRADE (Odette) du groupe CRC. Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur la proposition de loi no 96-485 du Sénat relative à l'enseignement de l'espéranto. Elle lui fait remarquer que la langue internationale espéranto est aujourd'hui parlée et écrite dans la plupart des pays du monde. En outre, elle sert à une intercommunication remarquable, que la communauté espérantiste a développée par ses traditions et son histoire. Par sa régularité, sa souplesse, sa richesse linguistique et culturelle, son caractère propédeutique, l'espéranto est une langue-pont, dont l'UNESCO a reconnu toute l'utilité par trois résolutions déjà. Elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour que l'espéranto soit ajouté à la liste des langues étrangères sur lesquelles peuvent porter les épreuves du baccalauréat et quelle concertation avec les associations concernées elle mènera afin d'introduire l'étude de l'espéranto dans le second degré. 23 juillet 1997 : Asséemblée Nationale : Enregistrement de la proposition de loi N° 180 relative à l'enseignement de l'espéranto Texte complet de la proposition de loi N° 180 1997 : réponse de M. Allègre à Mme H. Normand du groupe espéranto de Le Fleix (24130) Votre suggestion de créer une commission pour étudier obejctivement le problème de l'espéranto a retenu mon attention. Mais je ne pense pas possible de faire cette création dans un avenir immédiat, mon énergie étant requise par la mise en ordre du ministère. 2 OCTOBRE 1996 : séance du Sénat, nomination de rapporteurs COMMISSION DES AFFAIRES CULTURELLES
10 juillet 1996 : Sénat : Réception d'une proposition de loi Séance du 1er octobre 1996 au Sénat dépôts rattachés pour ordre au procès-verbal de la séance du 27 juin 1996, dépôt de projets de loi M. le président. ....(...)... DÉPÔT DE PROPOSITIONS DE LOI ...(...)... J'ai reçu, le 10 juillet 1996, de Mmes Hélène Luc, Marie-Claude Beaudeau, Nicole Borvo, M. Jean-Luc Bécart, Mme Danielle Bidard-Reydet, M. Claude Billard, Mme Michelle Demessine, M. Guy Fischer, Mme Jacqueline Fraysse-Cazalis, MM. Félix Leyzour, Paul Loridant, Louis Minetti, Robert Pagès, Jack Ralite et Ivan Renar une proposition de loi relative à l'enseignement de l'espéranto. Cette proposition de loi a été imprimée sous le numéro 485, distribuée et
renvoyée à la commission des affaires culturelles, sous réserve de la constitution
éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le règlement.
18 avril 1996 : Sénat : Etude de la langue internationale Espéranto : réponse Ministère de dépôt: Education Sénat : Question écrite N° 14094 du 22/02/1996 page 376 avec réponse posée par BEAUDEAU (Marie-Claude) du groupe CRC. Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'étude de la langue internationale Espéranto dans notre pays. Elle lui fait remarquer que si aucun des 600 à 700 projets de langue universelle n'a résisté au temps, l'Espéranto est devenue une langue écrite et parlée depuis plus d'un siècle, ce qui fonde un droit à être reconnu. Elle lui fait remarquer également que l'Espéranto a une grammaire régulière, une littérature originale, publiée, traduite, un vocabulaire, une syntaxe structurée. Elle lui demande quelles mesures il envisage afin que l'étude de l'Espéranto soit admise comme matière facultative dans les programmes de l'enseignement primaire, secondaire et l'ensemble des établissements d'enseignement public. Elle lui demande enfin quelles mesures il envisage pour que l'Espéranto soit une épreuve de langue aux différents examens du 2e degré, et que l'Espéranto soit ajoutée à la liste des langues étrangères sur lesquelles peuvent porter les épreuves. Ministère de réponse: Education - Publiée dans le JO Senat du 18/04/1996 page 941. Réponse. - Les élèves du lycée peuvent présenter vingt et une langues vivantes étrangères au titre des épreuves obligatoires des baccalauréats général et technologique : allemand, anglais, arabe littéral, arménien, chinois, danois, espagnol, finnois, grec moderne, hébreu moderne, italien, japonais, néerlandais, norvégien, persan, polonais, portugais, russe, suédois, turc et vietnamien. Avec un tel éventail, le système éducatif français est l'un de ceux qui, en Europe et dans le reste du monde, offre aux familles le choix le plus ouvert. Pour ce motif il paraît peu justifié d'en accroître encore la diversité. Faute de supports littéraire, historique ou géographique comparables à ceux d'une langue classique ou vernaculaire, l'espéranto n'a pu être retenu parmi les langues présentées aux examens. C'est pourquoi son enseignement ne saurait être dispensé au titre des disciplines réglementairement inscrites au programme des collèges et des lycées. 22 février 1996 : Sénat : Etude de la langue internationale Espéranto : question Ministère de dépôt: Education Sénat : Question écrite N° 14094 du 22/02/1996 page 376 posée par BEAUDEAU (Marie-Claude) du groupe CRC. Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'étude de la langue internationale Espéranto dans notre pays. Elle lui fait remarquer que si aucun des 600 à 700 projets de langue universelle n'a résisté au temps, l'Espéranto est devenue une langue écrite et parlée depuis plus d'un siècle, ce qui fonde un droit à être reconnu. Elle lui fait remarquer également que l'Espéranto a une grammaire régulière, une littérature originale, publiée, traduite, un vocabulaire, une syntaxe structurée. Elle lui demande quelles mesures il envisage afin que l'étude de l'Espéranto soit admise comme matière facultative dans les programmes de l'enseignement primaire, secondaire et l'ensemble des établissements d'enseignement public. Elle lui demande enfin quelles mesures il envisage pour que l'Espéranto soit une épreuve de langue aux différents examens du 2e degré, et que l'Espéranto soit ajoutée à la liste des langues étrangères sur lesquelles peuvent porter les épreuves. 15 novembre 1995 : Sénat, session ordinaire de 1995-1996, annexe au procès-verbal du 15 novembre 1995 (extraits) Fait au nom de la Commission des Affaires Culturelles à la suite d'une mission d'information sur l'enseignement des langues vivantes dans l'enseignement scolaire par M. Jacques LEGENDRE, Sénateur L'évolution actuelle se traduit en effet par une hégémonie écrasante de l'anglais, une régression des grandes langues européennes de proximité et une disparition progressive des langues dites rares qui sont pourtant utilisées par des populations considérables de la planète. ...(...)... Il existe une relation directe entre le phénomène du recul de la place de la langue française dans le monde, et la faible place accordée dans notre pays aux langues étrangères. Il ne faut pas s'étonner, par exemple, que certains pays de l'Europe centrale, traditionnellement francophones, répugnent à engager des efforts en faveur de l'enseignement du français, alors que leur propre langue n'est plus enseignée en France. ...(...)... Face à cette situation qui est aujourd'hui alarmante, comme le présent rapport tentera d'en faire la démonstration, la mission d'information en appellera à une action volontaire et énergique du Gouvernement et des responsables de l'éducation nationale en faveur des lanues étrangères. En dépit de l'ambition et de l'originalité du dispositif scolaire d'enseignement des langues, celui ci n'assure plus une diversification linguistique suffisante dans le cadre d'un enseignement secondaire qui s'est massifié, et plus grave encore, l'évolution actuelle de l'enseignement des langues étrangères se traduit par une régression et une uniformisation linguistique caractérisée principalement par l'hégémonie d'une seule langue, l'anglais. ...(...)... L'apprentissage précoce des langues étrangères à l'école primaire : une idée séduisante mais porteuse de menaces pour la diversité linguistique. ...(...)... Les effectifs d'élèves concernés se ventilent selon les langues étudiées ainsi qu'il suit : angalis : 77%, allemand : 16%, espagnol : 3%, italien : 2,1%, arabe : 0,9%, portugais : 0,3%, russe : 0,1%, autres : 0,7%. En l'absence d'un plan de formation ambitieux des maîtres, étalé sur plusieurs années, et d'une réforme des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) qui donnerait une place plus importante à la formation en langues étrangères des futurs professeurs des écoles, cette innovation pédagogique risque de rester lettre morte. ...(...)... Enfin, compte-tenu des réticences exprimées par les maîtres du primaire et d'un quasi boycottage de la mesure décidé par certains syndicats, la moitié des classes de cours élémentaire ne bénéficiera pas de cette initiation précoce lors de la présente année scolaire. ...(...)... Une évaluation de l'apprentissage précoce devra être rapidement effectuée pour s'assurer de ses effets quant à la diversification des langues proposées au collège. La mission d'information ne peut donc que faire état de ses interrogations, voire de ses inquiétudes, quant aux effets directs et induits découlant de la généralisation de la mesure n° 7 du nouveau contrat pour l'école ("Dès le cours élémentaire, tous les élèves seront initiés chaque jour pendant quinze minutes à une langue vivante étrangère en utilisant les techniques audiovisuelles") : une réflexion tendant à reconsidérer les parcours scolaires linguistiques des élèves, à sensibiliser les familles à l'intérêt d'une diversification linguistique, à mettre en place les moyens nécessaires à la bonne application de cet apprentissage précoce, à mieux articuler les mesures linguistiques entre le primaire et le secondaire, s'impose à l'évidence. ...(...)... Vers un monopole de l'anglais en première langue et une hégémonie de l'espagnol en deuxième langue : En dépit d'une diversification théorique, certaines langues minoritaires apparaissent menacées de disparition et leurs enseignants se trouvent quasiment transformés, depuis les années 1980, en démarcheurs auprès des élèves du primaire et surtout des collèges. ...(...)... L'évolution récente révèle en effet une régression dans le nombre des langues effectivement demandées et étudiées, et donc une hégémonie écrasante de l'anglais, alors que notre pays possède des réservoirs naturels de locuteurs étrangers qui contribuent à la diversité française et un nombre d'enseignants compétents dans le domaine des langues dites rares, dont la relève n'est pas assurée faute d'une demande des familles et des élèves. Si rien n'est fait dans les années à venir, la France verra son potentiel linguistique irrémédiablement condamné à l'uniformisation autour d'une seule langue étrangère, cette perspective risquant d'être encore accélérée avec la mise en place d'un apprentissage précoce des langues qui n'a pas abordé le problème crucial de la diversification linguistique et est de nature à renforcer le "tunnel du tout anglais", c'est-à-dire un cursus continu allant du cours élémentaire de l'école primaire jusqu'à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Devant cette perspective désolante, qui conduirait à réserver une part restreinte à l'enseignement des langues européennes, à quasiment ignorer les grandes langues mondiales de pays qui sont appelés à jouer un rôle économique considérable dans l'avenir, il importe de tirer la sonnette d'alarme.. Dans dix ans, il sera trop tard pour inverser cette tendance à l'uniformisation linguistique. ...(...)... Enfin force est de reconnaître que le rôle et la place de la langue française régressent dans le monde depuis des décennies : son enseignement recule dans les grands pays européens, en Allemagne, au Royaume Uni, au Portugal, ainsi que dans les pays de l'Europe de l'Est qui étaient traditionnellement francophones et dont certains nous reprochent à bon droit de négliger l'enseignement en France de leur langue nationale. décembre 1988 : Lionel JOSPIN, Ministre d'État, Ministre de l'Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports CAB/BDC/CP/4024/8 V/Lettre : RP . MD du 5 octobre 1988 Monsieur le Sénateur et Cher ami, J'ai pris connaissance avec intérêt du dossier envoyé par l'Association Espéranto - Pays-Foyen, 31 rue Langalerie à Sainte-Foy-la-Grande que vous avez bien voulu me faire parvenir. Je pense, comme vous-même, que le recours à l'Espéranto pourrait être de nature à faciliter les échanges internationaux. Il impliquerait toutefois que tous les pays adoptent une position commune en sa faveur. L'introduction de l'enseignement de l'Espéranto dans notre système scolaire ne pourrait être envisagée qu'à la place d'une autre discipline ou en plus des matières déjà proposées. En tant que discipline alternative, son enseignement se ferait nécessairement au détriment de l'étude d'une langue étrangère. Nos partenaires ne manqueraient pas alors de nous en faire le reproche et les mesures qu'ils pourraient prendre à leur tour pourraient affecter la place de l'enseignement du français à l'étranger. S'il devait s'agir d'une discipline supplémentaire, elle entraînerait pour les élèves une surcharge horaire. Il ne serait guère possible de leur demander cet effort particulier au moment où un allègement des programmes d'enseignement est envisagé. Toutefois, compte tenu de l'intérêt que l'Espéranto peut susciter en tant qu'outil de communication, il importe que ceux qui le souhaitent puissent bénéficier de son enseignement dans le cadre des activités laissées à l'initiative des établissements, dans le respect de la réglementation et des procédures prescrites par la loi de décentalisation. Veuillez agréer, Monsieur le Sénateur et Cher ami, l'expression de mes sentiments les meilleurs. Monsieur Marc BOEUF Sénateur de la Gironde Conseiller Général SENAT 75291 PARIS Cédex 06 Signature : Lionel JOSPIN 25 février 1988 : Sénat : Enseignement de l'espéranto au collège Jean-Moulin de Villefranche-sur-Saône Ministère de dépôt: Education Question écrite N° 09830 du 25/02/1988 page 246 sans réponse posée par BOUVIER (Raymond) du groupe UC. M. Raymond Bouvier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le souhait des représentants du collège Jean-Moulin de Villefranche-sur-Saône d'obtenir la reconnaissance officielle de l'expérience pédagogique en cours dans cet établissement consistant à enseigner l'espéranto au même titre que les autres langues vivantes et d'obtenir la promotion au rang de " collège international " avec la mention " enseignement de l'espéranto ". Il lui demande donc s'il est prévu de telles reconnaissances et sous quel délai. 18 février 1988 : Sénat : Enseignement de l'espéranto Ministère de dépôt: Education Sénat : Question écrite N° 09739 du 18/02/1988 page 220 sans réponse posée par M. Pierre VALLON du groupe UC. M. Pierre Vallon demande à M. le ministre de l'éducation nationale de bien vouloir lui préciser les dispositions qu'il envisage de prendre visant à accorder une reconnaissance officielle à l'expérience pédagogique particulièrement originale en cours au collège Jean-Moulin de Villefranche-sur-Saône, qui consiste à enseigner l'espéranto au même titre que d'autres langues vivantes. Il lui demande par ailleurs s'il envisage de promouvoir ce collège en collège international avec mention Enseignement de l'espéranto. 24 octobre 1985 : Sénat : Intégration de l'esperanto dans les programmes scolaires Ministère de dépôt: Education Sénat : Question écrite N° 26471 du 24/10/1985 page 1993 avec réponse posée par M. Marc BOEUF, sénateur de Gironde, du groupe SOC. Ministère de réponse: M. Jospin, ministre de l'éducation - Publiée dans le JO Senat du 26/12/1985 page 2398. ... Je pense comme vous-même que le recours à l'espéranto pourrait être de nature à faciliter les échanges internationaux. Il impliquerait toutefois que tous les pays adoptent une position commune en sa faveur. Mais son enseignement ne pourrait s'envisager qu'à la place d'une autre discipline ou surchargerait les élèves... toutefois son intérêt justifie qu'il puisse bénéficier d'un enseignement dans le cadre des activités laissées à l'initiative des établissements 15 novembre 1984 : lettre de M. Romain Gaignard, directeur de la Coopération et des Relations Internationales à M. le Secrétaire Général de ?? Monsieur le secrétaire général, Le ministre m'a transmis votre correspondance du 5 octobre dernier, ainsi que les feuilles de pétitions qu'elle accompagnait touchant l'introduction de l'espéranto au titre de langue à option dans les établissements scolaires et universitaires. Le ministère de l'éducation nationale ne méconnaît aucunement l'intérêt de l'espéranto pour faciliter la communication internationale. Toutefois au terme des études approfondies qui ont été conduites au cours de ces deux dernières années, il n'a pas paru possible de donner une suite favorable aux dispositions dont fait état la proposition de loi N° 1550 concernant l'espéranto. Le nombre d'options actuellement offertes par notre système éducatif est en effet très important. La pression qui s'exerce pour diversifier encore les études est considérable. Au titre de la réciprocité, il nous est notamment demandé par des pays partenaires d'ouvrir nos formations à d'autres langues. L'espéranto ne répond pas d'autre part aux finalités assignées par le système éducatif français à l'enseignement des langues étrangères vivantes. Au-delà de la simple communication celui-ci vise en effet également à l'acquisition de la connaissance d'une civilisation étrangère. Il n'y aurait, en revanche, que des avantages, compte tenu de l'intérêt de l'espéranto pour la communication internationale, à ce que des initiatives soient prises dans le cadre des activités péri-scolaires des établissements. A cette fin et pour les raisons que j'ai indiquées plus haut, il n'est pas nécesaire de recourir à une mesure législative pour assurer une large diffusion de l'espéranto dans les écoles, les collèges et les lycées. Toutes initiatives peuvent en effet, être prises en liaison avec les directeurs d'écoles et les chefs d'établissements concernés. Je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de mes sentiments distingués. Le Directeur de la Coopération et des Relations Internationales 29 décembre 1982. Lettre d'Alain Savary, Ministre de l'Education Nationale (SP/MM/N° 182) à Mme A-M. ARGNEY, présidente du groupe espérantiste de Saint-Malo Madame la présidente, Vous aves bien voulu appeler mon attention sur l'appui qu'apportent un certain nombre d'élus socialistes des départements bretons à l'introduction de l'espéranto comme langue à option dans les programmes de l'enseignement secondaire et supérieur. J'ai déjà eu l'occasion, comme vous le rappelez, d'indiquer au cours de ces derniers mois, à un certain nombre d'intervenants que je ne méconnais pas l'intérêt que peut présenter l'espéranto pour faciliter la communication internationale. Toutefois, il ne me parait pas possible d'envisager l'inscription d'une discipline supplémentaire au programme des formations offertes aux élèves. L'espéranto ne me semble pas non plus, bien que je reconnaisse volontiers qu'il possède des textes littéraires, susceptibles de se substituer à une langue vivante ou à une langue régionale française. Son étude ne permet pas, en effet, d'accéder à une culture et à une civilisation. En revanche, compte tenu des possibilités qu'il offre sur le plan de la communication, je suis tout-à-fait disposé à étudier les conditions de son développement dans le cadre des activités socio-éducatives des établissements scolaires. Je vous prie d'agréer, Madame la présidente, l'expression de mes hommages respectueux. Alain SAVARY 18 mars 1982 : Sénat : Radio et télévision: émissions consacrées à l'esperanto Ministère de dépôt: Communication Sénat : Question écrite N° 04801 du 18/03/1982 page 779 avec réponse posée par ROUVIERE (André) du groupe SOC. Ministère de réponse: - Publiée dans le JO Sénat du 19/08/1982 page 3862. 18 mars 1982 : Sénat : Enseignement de l'espéranto Ministère de dépôt: Education Sénat : Question écrite N° 04802 du 18/03/1982 page 779 avec réponse posée par ROUVIERE (André) du groupe SOC. Ministère de réponse: - Publiée dans le JO Senat du 14/04/1982 page 1100. 16 juillet 1980 : Sénat : Enseignement de l'espéranto Ministère de dépôt: Universités Sénat : Question écrite N° 34847 du 16/07/1980 page 3422 avec réponse posée par PALMERO (Francis) du groupe UCDP. Ministère de réponse: - Publiée dans le JO Senat du 20/08/1980 page 3594. Ministère de réponse2: Education - Publiée dans le JO Senat du 1980-10-09 page 3802. 11 octobre 1938. "Circulaire Jean Zay". Lettre du ministère de l'EDUCATION NATIONALE - Direction Générale de l'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE (3e Bureau) et Direction de l'enseignement du Second Degré (1er Bureau) Mon attention a été appelée, à diverses reprises, sur l'intérêt que présente, dès maintenant, et que présentera davantage encore dans l'avenir, la connaissance de l'espéranto, langue auxiliaire susceptible de faciliter les relations aussi bien entre les intellectuels qu'entre les commerçants et les techniciens des diverses Nations. J'ai l'honneur de vous faire connaître qu'il me parait souhaitable de faciliter le développement des études espérantistes. Certes, il ne peut être question de donner à l'enseignement de l'espéranto une place dans les horaires des études obligatoires de nos Etablissements d'enseignement du second degré et dans nos Ecoles techniques. Mais si des cours facultatifs d'espéranto peuvent être institués, je n'y verrai que des avantages. On peut l'admettre aux loisirs dirigés. Je vous serais obligé de porter ces instructions à la connaissance des Chefs d'Etablissement scolaire de votre académie.
3 juin 1922. Circulaire ministérielle du 3 juin 1922 interdisant toute propagande en faveur de l'Espéranto. Depuis quelques temps on me signale qu'une propagande des plus actives est faite, tant auprès des élèves des établissements d'enseignement qu'auprès des maîtres, en faveur de l'Espéranto. J'ai même été saisi, à plusieurs reprises, de demandes émanant de corps constitués ou d'Associations, tendant à faire figurer l'Espéranto au nombre des matières qui sont enseignées dans les établissements de l'enseignement primaire, de l'enseignement secondaire et de l'enseignement technique. C'est pourquoi j'estime que le moment est venu d'examiner la question de l'Espéranto dans ses rapports avec l'enseignement public. Je suis absolument convaincu que l'Espéranto n'a aucun titre à figurer dans l'enseignement. Les raisons qui ont fait introduire de plus en plus les diverses langues vivantes dans les programmes n'existent pas pour l'Espéranto. Pour admettre l'enseignement d'une langue dans nos classes, il faut qu'elle ait à la fois un usage très répandu et une littérature digne de ce nom. L'Espéranto n'a ni l'un ni l'autre. Je n'insiste pas ici sur le caractère artificiel de l'Espéranto. Quels que soient les avantages pratiques pour les relations commerciales que peut avoir un instrument qui, en ce cas, n'a la valeur que d'un code télégraphique, il est absolument chimérique de penser qu'un jour prochain, la plupart des hommes arriveront malgré leurs mentalités si diverses et leurs aptitudes linguistiques si différentes, à prononcer les mêmes sons de la même façon et à donner les mêmes sens aux mêmes mots. Je crois aujourd'hui devoir appeler votre attention sur les dangers que l'enseignement de l'Espéranto me parait présenter dans les circonstances que nous traversons. Il serait fâcheux que l'éducation à base de culture latine que nous défendons puisse être amoindrie par le développement d'une langue artificielle qui séduit par sa facilité. Le français sera toujours la langue de la civilisation et, en même temps, le meilleur moyen de divulguer une littérature incomparable et de servir à l'expansion de la pensée française. J'ajoute, au point de vue strictement universitaire, que le développement de l'Espéranto nuit à l'enseignement des langues vivantes encore trop peu répandu et trop peu efficace. Aussi bien, les dangers de l'Espéranto semblent s'être accrus depuis ces derniers temps. Des organisations internationales, qui ont leur siège à l'étranger, s'efforcent de dévevelopper les relations entre les groupes espérantistes des divers pays. D'après les documents que publient certains de ces organismes, le but de cette propagande ne serait pas tant de simplifier les relations linguistiques entre les peuples, que de supprimer, dans la formation de la pensée, chez l'enfant et chez l'homme, la raison d'être d'une culture nationale. Ces groupements visent surtout l'esprit latin et, en particulier, le génie français. Suivant l'expression même d'un espérantiste, il s'agit de créer la séparation de la langue et de la patrie. L'Espéranto devient donc l'instrument d'action d'un internationalisme systématique, ennemi des langues nationales et de toutes les pensées originales qui expriment leur développement. Ces données aident à comprendre l'intérêt que certains groupements suspects attachent à l'Espéranto et l'intensité de la propagande que leurs adeptes, conscients ou non, déploient en faveur de son enseignement officiel et obligatoire. Il n'y a pas lieu, naturellement, de mettre en doute la bonne foi de nombreux Français, souvent éminents, qui n'ont jamais vu en l'Espéranto qu'un instrument pratique de correspondance. Pour ces diverses raisons, je vous prie d'attirer l'attention des parents et des élèves des établissements qui sont placés sous votre autorité sur la propagande espérantiste. Vous vous attacherez à leur démontrer, en revanche, l'importance et le caractère indispensable de l'étude des langues vivantes pour la formation des jeunes Français. Je vous prie également d'avertir les professeurs et les maîtres d'avoir à s'abstenir de toute propagande espérantiste auprès de leurs élèves. Vous inviterez les chefs d'établissements à refuser d'une manière absolue le prêt des locaux de leurs établissements à des Associations ou des organisations qui s'en serviraient pour organiser des cours ou des conférences se rapportant à l'Espéranto.
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